A laisser infuser en vous
celtie
Celtie
Un jour, par delà le voile de l’histoire, ce mensonge raconté par les vainqueurs mais que nul ne conteste, la Celtie rayonnera. Elle attendait là dans l’ombre des ifs. Cela faisait deux millénaires ou trois siècles, qu’importe. Qu’importe son origine, sa source ; aujourd’hui la Celtie est en moi.
Elle est faite de poésie, de mon chant, de ta danse, de nos ferveurs et différences. Ligures, ibères, celtes, cultures assimilées, fruits de la pollinisation du monde. Sangs mêlés, Dieux rabibochés autour d’une même corne gorgée de l’hydromel sacré. Cheveux tressées des Déesses portées par les Dames du lac, d’Entremont, Vix ou Ecce ; toutes flottants aux vents de leurs destinées.
Une aube se lève, porteuse des rêves du sage qui aura su naviguer par delà la nuit du monothéisme et des anathèmes. La seule hérésie que nous reconnaissons est celle de vouloir dénier la liberté de penser, vivre et prier en paix à ceux qui divergent de nous. Nous sommes multitude dans la celtitude mais aussi une des multiples voies que prennent le divin et le destin. Cette voie que nous suivons n’est pas meilleure, plus belle ou plus légitime ; elle est simplement celle qui nous convient et qui nous appelle. Au crépuscule de cette parenthèse du Livre, les pierres levées vibrent libérées de ce tombeau de l’intelligence ; elles secouent leurs mousses et accueillent les trois raies de lumière de l’invaincu qui cherche le zénith. Le Labaron reprends sa place de boussole ; s’allégeant de son passé d’humiliation et de mensonges mais ne l’oubliant pas. En effet, posons le fardeau de nos trajectoires pour voler vers demain et tendre la main aux enfants qui embrassent l’avenir. Faisons la paix en nous pour qu’elle rayonne entre nous et autour de nous
Ici les clans se chamaillent, frères turbulents mais aimants. Ici les femmes se donnent fières et libres. Ici les sources sont des Déesses, les puits des temples, les grottes des portes. Ici on cultive le courage, on vénère ses Dieux et on ne fait rien de bas. Ici, on sait le prix de la sagesse, la valeur des tètes coupées, la morsure du froid, la folie du Mistral et la caresse virile du vent d’autan. Ici l’équilibre naît du chaos pour lui succéder.
Là où je vais, l’amour se vit, le cercle trouve son équilibre, la vie se danse, la mort se chante. A la croisée des trois chemins la corneille parle aux disparus, le sanglier fouille le vernis des évidences, l’Alauda prend son envol et le renard reste furtif. Là ou je suis :-je sais, je peux, j’ose et je me tais
Là ou j’habite, Dana règne sur ses clans, Teutatès apporte sa bénédiction, Cerridwen fertilise les champs, Kernunos hante les taillis portant les rêves humides des jeunes filles, Andarta distille le miel de sa sagesse, Ogmios fascine les foules, Epona fait monter la sègue des guerriers.
Là où je chemine, les divinités sont multiples et variées, ombres et lumières ; là où je chemine le printemps est fougueux, l’été est festin, l’automne départ et l’hiver emplis des plaintes du silence. Là où je vais m’attendent mes frères, mes sœurs au creux du vrai, du beau, de l’essentiel.
Ce soir arrivé en mes terres de Celtie, je chercherai l’Ouest et, insoumis, je crierais ma vérité, debout, face au monde. Je sais alors que le vent portera mon écho aux reflets de la lune montante.
"L'homme qui plantait des arbres" Jean GIONO
Suivez le lien ci dessous et ....Enfin... prenez votre temps offrez vous cette lecture ..Et laissez venir ...Ce suis dois venir
l--homme-qui-plantait-des-arbres.pps
La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence" Jean GIONO
Vous trouverez ci dessous des citations glanées de ci , de là dans l’œuvre laissée par Jean GIONO : un autre "maître des abeilles" , qui est, sans conteste, aussi important pour l'âme provençale, que ce qu' Henri VINCENOT, peut l'être pour la Bourgogne.
"Une lointaine forêt gémissait et parlait avec des mots de rêve.
La vie, c'est du mouvement, c'est des soupirs..
L'essentiel n'est pas de vivre. C'est d'avoir une raison de vivre.
Le galet de la lune roule sur le sable du ciel.
On ne peut rien dire en criant.
Enfant nous venons, enfant nous tournons
Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière ;l'ombre n'est qu'un attrape-nigaud.
Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour ou l'on se met en route.
Les sentiers battus n'offrent guère de richesse ; les autres en sont pleins
La vie, c'est de l'eau ; si vous mollissez le creux de la main, vous la gardez. Si vous serrez les poings vous la perdez.
Les sentiments ont leur climat, hors desquels ce sont des monstres.
Sa femme, plus âgée que lui, était une créole toujours belle et lente comme une après-midi de fin juin.
Je sentais que ça allait venir.Après boire, l'homme qui regarde la table et qui soupire, c'est qu'il va parler
Surtout pas d'appareils photographiques, caméras et ainsi de suite: les beaux paysages ne se captent pas dans des boites, ils s'installent dans les sentiments.
cet apaisement qui nous vient dans l'amitié d'une montagne, cet appétit pour les forêts, cette ivresse qui nous balance, parce que nous avons senti l'odeur des bardanes humides, des champignons, des écorces.
il n'osait pas respirer trop fort, ni parler ... sans force, tout lié en gerbe par cette sacrée corde du bonheur ...
Mais vivre pour lui c'était donner parce que, pour sa femme, donner c'était vivre.
On ne peut pas isoler l'homme. Il n'est pas isolé. Le visage de la terre est dans son cœur
Quand une pomme tombe du pommier, que voulez-vous, les vers s’y mettent.
En colline, un fil d'eau c'est la vie
Connaître, c'est quitter, maintenant tâche d'aimer : aimer, c'est joindre
Le serpent, quel qu'il soit, est d'une beauté si simple et si totale que l'homme le tue par plaisir
L'amour c'est toujours emporter quelqu'un sur un cheval
La nuit est tant usée d'étoiles qu'on voit la trame du ciel
L'été est là à gémir qu'il va mourir
Souviens-toi, tout le bonheur des hommes est dans de petites vallées. Bien petites ; il faut que d'un bord à l'autre on puisse s'appeler.
Si on sait lire dans les bruits de l’air on apprend qu’il couche là, qu’il va de là à là, qu’il cherche les cailles, qu’il suit les perdreaux. Après, caler le piège, c’est un jeu.
Quand on ne fait rien pour le lépreux, il devient de plus en plus lépreux.
La religion? Elle a failli à ses devoirs. Elle est le soutien naturel de cette société qui traîne le malheur sur la terre comme une herse de fer. Elle est comme ces hautes flammes du soleil qui se détachent de la masse de feu et roulent dans l'espace, se refroidissant en mondes noirs qui s'éloignent de l'astre générateur et plongent dans les abîmes. Il y a bien longtemps que la religion n'a plus aucun rapport avec Dieu
Le poète doit être un professeur d espérance.
Le héros n'est pas celui qui se précipite dans une belle mort ; c'est celui qui se compose une belle vie.
Un homme ne va jamais plus loin que lorsqu'il ignore où il va.
Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l'univers de son manteau sacré
La femme, ça a toujours un coin, où en appuyant, ça pleure
Les hommes sont les êtres les plus faibles du monde parce qu'ils sont intelligents. L'intelligence est exactement l'art de perdre de vue.
L'univers nous appartient dans la proportion où nous lui appartenons
La jeunesse, c'est la passion pour l'inutile
C'était un bel homme, vous savez ! Peut être pas un de ceux qui plaisent aux filles : un de ceux auxquels pensent les femmes
N'aide pas : ça ruine. N'aime pas. Malheureusement c'est difficile. Alors, aime-toi. C'est toujours ça de gagné
Les pays à soleil vivent vite, obligent à la violence et à la solitude. Cette rapidité de vie produit le mensonge. Non pas le contraire de la vérité mais le mensonge général, c'est-à-dire la création d'une autre vérité
Je sais très bien faire le feu. Il parait que c'est l'apanage des amoureux et des poètes. Je pris mon repas bien au chaud en le faisant traîner. Je ne suis pas de ces hommes seuls qui se dépêchent.
Mon état m'a toujours plu. Il n'y a jamais eu aucune raison que je me hâte. Mes plus grandes JOIES, je les ai toutes eues dans ces lenteurs.
"Le berger prend l’enfant dans ses bras en corbeille.
Il souffle sur la bouche du petit.
« Le vert de l’herbe », il dit.
Il souffle sur l’oreille droite du petit.
« Les bruits du monde », il dit.
Il souffle sur les yeux du petit.
« Le soleil. »
« Bélier, viens ici. Souffle sur ce petit homme pour qu’il soit, comme toi, un qui mène, un qui va devant, non pas un qui suit. »
« Ils font l’amour. La terre leur a déjà bourré la tête avec des odeurs et maintenant elle frappe avec de gros marteaux de joie sur la cuirasse de leur crâne. »
"-Qu'est ce que c'est que ça, Clorinde?
Ça, c'était une musique de vent, ah, mais une musique toute bien savante dans les belles choses de la terre et des arbres. Ça sentait le champ de maïs ténébreux : de longues tiges et de larges feuilles. Ça sentait la résine et le champignon et l'odeur de la mousse épaisse. Ça sentait la pomme qui sèche.
-Ça fait Clorinde, c'est lui en bas, qui se désennuie en jouant de la musique. C'est comme ça tous les jours. C'est rudement beau
Oui, c'est rudement beau. Et ça poignait durement dans le milieu du ventre comme quand on vous dit l'expression de toute la vérité bien en face."
"– Je ne sais pas, dit l'aveugle. Qu'est-ce que c'est que votre jour dont vous parlez tant, votre nuit, vos villes, vos lumières, vos fenêtres allumées ?
-La nuit c'est ce que tu vois, toi, dit Antonio.
-Et le jour ?
-Le jour, dit Antonio, c'est le jour, comment te dire ?
-Moi, dit l'aveugle, voilà ce que je crois : le jour c'est l'odeur"
"Le monde se trompe, dit Bobi. Vous croyez que c'est ce que vous gardez qui vous fait riche. On vous l'a dit. Moi je vous dis que c'est ce que vous donnez, qui vous fait riche (...). Vous n'avez pas d'autre grange que cette grange-là, dit-il en se frappant la poitrine. Tout ce que vous entassez hors de votre cœur est perdu."
Les collines, avec leurs landes à genièvre, les petits champs labourés, les bosquets et les forêts d’yeuses, ressemblaient à des tapis de laine bourrue et mordorée, comme on en fait pendant les soirées d’hiver
Depuis que les nuits étaient devenues aussi chaudes que les jours,on entendait chanter les hautes montagnes. La fonte des neiges les faisait ruisseler d'eau. Les glaces qui pendaient contre les parois des vallons s'étaient écroulées avec des bruits de tonnerre.
Deux jours et deux nuits le vent a soufflé. Il était chargé de nuages ; maintenant il pleut. L’orage qui bouchait les défilés du fleuve s’est levé. Comme un taureau fouetté d’herbes, il s’est arraché à la boue des plaines ; son dos musculeux s’est gonflé ; puis il a sauté les collines, et il s’est mis en marche dans le ciel.
-Mamma, regarde la nuit, c'est plein d'étoiles qu'on sème tout juste. Qui c'est qui les sème? Qui c'est qui en a un sac tout plein? C'est des poignées et des poignées qu'on jette; on dirait du riz, regarde.
Il y a une chose qui est tout le tragique de la vie. Oui, de la vie, c'est que nous ne sommes que des moitiés. Depuis qu'on a commencé à bâtir des maisons et des villes, à inventer la roue, on n'a pas avancé d'un pas vers le bonheur. On est toujours des moitiés. Tant qu'on invente dans la mécanique et pas dans l'amour on n'aura pas le bonheur.
Il était cassant comme ceux qui ne sont vraiment pas obligés de vous expliquer le pourquoi et le comment; et ont autre chose à faire qu'à attendre que vous ayez compris.
Et tous les échos s'étaient réveillés. Les ruisseaux et les torrents bondissaient partout comme des courses de moutons ou des cavalcades de grosses juments blanches.
J'étais, petite graine, au milieu d'un bouquet pendu à la porte d'une cabane, dans un pays au-delà des mers. Et voilà que, le soir, à l'heure où le soleil fait flamber de froides flammes rouges à travers les cèdres, un homme passa sur le seuil. Son turban heurta le bouquet de fleurs violettes et je tombai sur la pierre. La nuit vint ; la main molle du vent me prit et m'emporta.
J'étais au bout de la ficelle d'amitié amarrée dans nos deux cœurs ; encore un pas et elle cassait. Et j'ai fait ce pas en arrière, et je suis parti.
Regarde cette pierre. Antonio tourna la pierre dans ses mains. Elle est belle dit-il.
Regarde, dit Toussaint, On dirait un grand pays, tu vois ces taches vertes avec leur encerclage noir, là ces plaines rousses avec la petite ligne brune qui sépare les champs. C’est un petit lichen vieux comme le monde : quelle confiance ! Et c'est gros comme un poil de mouche et ça se dit : j'ai le temps
Au matin, Panturle a ouvert sa porte sur le monde délivré. C’est la vie, c’est la belle vie avec des gestes et des courses. Tout le bois, les bras en l’air, danse sur place une grande danse énervée. De larges navires d’ombre naviguent sur les collines. Le vol des nuages s’élance d’une rive du ciel à l’autre. Il passe dans le vent un corbeau tout éperdu, roulé comme une feuille morte.
" Il y a quelques années, les enfants s'étant dispersés, nous nous trouvâmes seuls, ma femme et moi. Un soir, je fumais la pipe après le dîner, Élise me dit : 'il nous manque quelques vieillards dans notre maison'. C'était vrai. J'en sentais comme elle le besoin. Il n'y avait qu'à faire confiance au temps. Maintenant, c'est Élise et moi qui sommes vieux. (...) Je ne retournerais pas à trente ou quarante ans pour tout l'or du monde et pas à vingt pour tout l'or de l'univers. Il est très agréable de vieillir. La diminution des forces physiques est un enchantement. C'est l'apprentissage de la mesure: l'eau qu'on est obligé de mettre dans son vin délivre le goût de l'habitude de la violence. Vient un moment où on jouit d'un milligramme, quand avant il en fallait des tonnes".
La tolèrance
La tolérance
C'est une chose qui ne se négocie pas
Une valeur que nous ne pouvons renier :c’est une chance ;
Celle de trouver au fond de soi la porte donnant sur son aura
Celle d’apprendre qu’aimer c’est pleurer quand on s’incline
Sans cesser d’être païen et debout, gagnant ainsi en humanité
La tolérance, c’est reconnecter son étincelle divine
C’est un combat permanent, quotidien, pour la vérité
Une force qui se tisse au fond de l’incompréhension
La défense de notre droit inaliénable à la différence
La tolérance, c’est s’indigner contre toute exclusion,
C’est comprendre que nous portons tous nos circonstances
C’est faire entendre sa voix dans le désert de la désillusion,
C’est accéder au discernement de ce qui est juste et vrai,
C’est aimer son prochain pour ce qu’il est, non ce qu’il représente
C’est renier tout ce qui se consumera sur le bûcher de nos vanités
Etre tolérant, c’est accepter la beauté et la complexité du monde,
C’est attribuer à soi-même la plus haute des récompenses
C’est laisser les Dieux et les Déesses rythmer notre ronde,
C’est badigeonner notre être de lumière au miel de la tempérance
Etre tolérant, c’est grandir par delà notre propre histoire,
C’est rester fort, debout et vrai à la face du monde,
C’est trouver chaque jour des raisons supplémentaires de croire
C’est, sur notre voie sacerdotale, la seule et unique voie d’accès,
C’est égoïstement se donner un nouvel élan, un nouvel espoir
Et savoir que nous pourrons être la sorcière ou le métèque
Qui demain, au nom de sa race ou de sa foi, sera crucifié, brulé, lapidé.
C’est enfin œuvrer à enlever de nos têtes toutes ces chimères,
Erigées au nom des communautarismes et des croyances
Je suis tolérant car païen et allaité au lait sacré des Déesses
Je suis tolérant car je refuse de céder à la peur de l’étranger,
Lion de m’aliéner, il me prodiguera demain ses richesses
Je suis tolérant car tous les païens l’étaient de loin ou de prés
Je suis tolérant car je suis poussière d’étoile emplie d’ivresse,
Naviguant au gré des vents sur notre océan d’humanité
Brestos
"La tolérance est une arme à double tranchant qui, d’un côté, n’empêche pas l’émergence de la vérité et, de l’autre, conduit à laisser les ténèbres de l’ignorance s’emparer du monde"
"Même si demain l’ensemble des vérités de l’univers étaient comprises de l’humanité, l’ignorance continuerait de sévir parmi nous, car l’être n’est pas capable de transmettre parfaitement l’authenticité, ni de s’extraire du chaos permanent présent dans son esprit, qui continuera toujours de faire germer l’opinion à sa guise.
Les penseurs considèrent trop souvent la tolérance envers elle comme une vertu cardinale. Ils font erreur, car la tolérance est aussi une opinion, basée sur autant de postulats, aussi divers que l’humeur ou l’adhésion. Non, la vertu cardinale, c’est l’objectivité et la neutralité, qui n’ont rien à voir avec la tolérance : il y a des choses que l’on ne peut tolérer, sans être moins juste.
Un homme qui accepte que la tyrannie soit défendue, sous prétexte de tolérance, confond neutralité et passivité, se faisant ici l’égal de son adversaire, sans rien y changer. Mais c’est là bien un défaut de notre éducation moderne, par trop relativiste sur les fondamentaux, que de confondre les concepts comme s’ils se valaient. Aussi, dire d’une définition qu’elle fait « toute la différence » a un sens, puisqu’un mot mal respecté ou mal compris peut être la seule chose qui sépare l’action juste de la passivité face au crime."
Pour cela, la tolérance est une arme à double tranchant qui, d’un côté, n’empêche pas l’émergence de la vérité et, de l’autre, conduit à laisser les ténèbres de l’ignorance s’emparer du monde. L’équilibre tient toujours à reconnaître qu’elle est sous l’autorité de la justice et d’elle seule. Car si elle s’en fait une adversaire, elle ne saurait pouvoir s’en revendiquer par la suite"
Le problème n'est pas dans les différences mais dans l'indifférence
Discours du Chef Seattle
Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens.